Impressions d’une féministe à la lecture du rapport du sénat sur la prostitution
Impression d’ensemble : j’ai le sentiment que le rapport d’une façon répétitive attribue le mauvais accès aux soins et aux mesures sociales des personnes prostituées à la discrimination dont les personnes prostituées seraient l’objet : ce discours sur la discrimination qui serait à l’origine de tous les malheurs des personnes prostituées est celui de l’asso Griselidys , (association de personnes prostituées) , dont je mets en doute la représentativité)
Est noté aussi le manque d’information sur la prostitution, ce qui m’étonne car des enquêtes sérieuses existent en France , celles du nid , en particulier sur les clients, et au Canada où la prostitution est l’objet de recherches fréquentes et approfondies.
- - Le rapport reconnaît la prostitution comme une violence mais en refusant d’aborder le pénal n’en tire aucune conséquence.
- - Si un homme sur quatre est client prostitueur, un quart des sénateurs un possiblement client , ce qui ne sera pas ans effet sur son vote.
- - Les mesures proposées en faveur des personnes souhaitant sortir de la prostitution doivent être accompagnées de sanctions pénales pour les clients, sinon nous ne sommes pas dans le cas d’une loi républicaine rationnelle, portée par les valeurs de liberté , d’égalité , de fraternité, mais devant une loi compassionnelle que l’on rapprochera de la démarche pour l’aide sexuelle aux handicapés. Elle permettra aux tenants de la professionnalisation de la prostitution d’affirmer que , si d’une part acheter l’accès au corps d’autrui n’est pas un délit, et que d’autre part, les mesures d’aides mises en place permettent à celles et ceux qui le souhaitent de sortir de la prostitution , les personnes qui se prostituent le font en toute liberté et par choix. Par ce fait le client sera déresponsabilisé et justifié.
- - En conséquence , ,je m’interroge sur le fait que le rapport n’ai pas abordé le côté pénal et je me pose des questions sur cette décision .
- - Il y a beaucoup à dire sur ce rapport, en tant que féministe , il m’inquiète.
- - Il reste à interroger les choix de la commission,
Annie Ségura Daudé